#Un retour aux années 70

Les produits végétariens ne se contentent plus seulement de trôner sur les étagères des épiceries spécialisées. Aujourd’hui, cette tendance alimentaire, sans protéines animales (idéologie portée dans les années 70 par des communautés militantes les « veggies »), connaît une véritable explosion dans les supermarchés. La tendance se complète également avec le véganisme, un mode de vie qui cherche à exclure toute forme d’exploitation des animaux, jusqu’à l’habillement. L’année 2017 voit donc se multiplier les innovations des marques alimentaires sur ces courants d’abord définis comme « de niche », mais qui sont désormais porteurs. On remarque d’abord la naissance de centaines de nouvelles marques, pour n’en citer qu’une : la barre de céréales énergisante Shmay. Nous sommes même face à de nouveaux concepts de restaurants qui voient le jour comme « Le potager de Charlotte », un restaurant parisien qui sublime la cuisine végétale depuis 6 mois.

#Les marques se repositionnent

Les distributeurs, légitimes par le fait de leur proximité avec le client, surfent aussi sur la vague végétale. Les marques font appel à leurs consommateurs comme par exemple Carrefour qui a lancé il y a 2 ans un sondage en ligne pour sa 50^e bougie. Pour chaque thème donné les internautes étaient libres de proposer des solutions que le géant de la distribution s’engageait à étudier, face aux 10 000 votes venant de la communauté végétarienne et vegan, le projet « Carrefour veggie » a vu le jour en 2016 et continue de développer ardûment sa gamme. Les marques déjà positionnées comme Bjorg ou Sojasun diversifient leur offre face à une demande croissante. Celles-ci exploitent les instants du quotidien pour proposer des alternatives dites saines. Enfin, les marques industrielles s’adaptent et développent de nouvelles gammes. Herta lancera en 2016 « Le Bon Végétal » promesse de recettes végétales gourmandes et simples à cuisiner. Une parfaite compréhension des attentes des Français d’aujourd’hui.

#Des réseaux sociaux healthy

Si vous êtes familier des réseaux sociaux, vous n’avez sûrement pas pu passer à côté : #vegan #free … Tout droit venue de Californie, cette mode a d’abord été orchestrée par les mannequins comme Gwyneth Paltrow avant de totalement émerger grâce aux blogueuses et instagrameuses. Au-delà de nous donner le ton pour entamer notre processus de transformation en belles plantes, des étudiants de l’EFAP se sont également demandé si cet engouement pour le manger sain n’était pas une réponse à nos problématiques environnementales actuelles. Effectivement, face à la pollution dégagée par la production de matières animales, consommer végétal se voit être une alternative plutôt concluante.

Très influentes auprès d’une génération connectée, ces foodistas se transforment également, le temps de quelques posts, en porte-paroles d’une société qui prend peu à peu conscience de l’état de santé critique de la population aujourd’hui.

Exemples

Retour sur une marque qui fait ses preuves depuis presque 1 an avec Carrefour Veggie qui ne cesse d’étoffer sa gamme en proposant dernièrement 17 nouveaux produits.

« En 2016, les ménages ont consommé 54 K tonnes de produits végétariens, dont 52 K tonnes à base de soja » indique Marc Mondus, consultant spécialisé en alimentation chez GFK.

McDonald’s lance « Le Grand Veggie » accompagné par Castorama, Nissan et Fa qui détournent leurs publicités pour le géant du fastfood.