L’influence format mini

14 décembre 2017 - Carré Frais #145

L’influence format mini

#L’influence, stratégie de marque

Un post sur Facebook, une photo sur Instagram, une story sur Snapchat… les influenceurs sont partout. Ils construisent des empires virtuels et s’entourent d’une communauté de fidèles en CDD. Pour la petite histoire, le mot « influence » provient du terme « relais d’opinion » qui est issu des travaux de Lazarsfeld et Katz, reconnus depuis les années 50 comme incontournables dans le secteur de la communication. Les marques ont d’ailleurs parfaitement intégré le concept et exploitent le pouvoir de séduction de ces personnalités influenceuses à travers leurs stratégies depuis l’essor des réseaux sociaux. Mais depuis peu, on voit apparaître sur la toile des comptes Youtube, Instagram… d’enfants qui appartiennent à la génération Z. Mais comparés aux célébrités, les influenceurs ont plus d’impact. 82% des internautes avouent consulter les avis de ces derniers. C’est ainsi que les parents lambdas se lancent dans l’aventure en prenant leur bambin comme modèle.

#Bambins, influenceurs de mode

Coco Chanel disait « On peut être irrésistible à tout âge ». Les enfants sont-ils un vivier créatif du milieu de la mode ? Pas que. Les marques de luxe investissent ce segment par intérêt commercial car ce marché ralentit. Après le développement de la mode masculine, les marques doivent conquérir de nouveaux clients. Et si l’on en croit toutes ces Maisons de luxe qui lancent des lignes pour enfants, ça fonctionne ! Ces vêtements sont ensuite partagés sur les réseaux sociaux, puis méticuleusement scrutés dans la presse spécialisée, faisant de ces mini stars les nouveaux « influenceurs » d’une mode pour enfants. Le meilleur exemple restera le prince George, couronné « enfant le plus influent du monde » par le magazine « Forbes » en 2014, à seulement 1 an ! Peut-être que sa salopette a fait partie de la garde-robe de vos enfants. Egalement, des dizaines d’enfants ultra-lookés de monsieur et madame tout le monde sont de véritables stars sur les réseaux sociaux. Il suffit de regarder le profil de Mateo Alonso, la star des fashions kids.

#Dans l’ombre, les coulisses

Montrer ses enfants sur Instagram est une pratique qui cartonne car ils sont comme les vidéos de chatons sur Facebook : l’assurance d’attendrir pour obtenir un maximum de « like ». Mais est-ce bien raisonnable de les exposer de la sorte ? Les enfants s’extasient devant leurs nouveaux jouets non plus dans la cour de l’école, mais devant des milliers d’internautes. Ils sont utilisés à des fins lucratives et le problème d’éthique entre en compte, dans le sens où l’enfant est pris comme objet de ressources et exposé en tant que marque par ses propres parents. Mais sur YouTube, il n’est pas maître de sa construction identitaire et sa visibilité n’est même pas le fruit d’un choix conscient bien qu’il semble s’amuser. Ce sont non seulement ses parents, mais aussi l’ensemble des abonnés qui réagissent, qui possèdent son identité et jouent avec, telle une marionnette. Le média a récemment pris ses responsabilités et tente de remuer ce buzz en faisant fermer la chaîne « Toy Freaks » qui mettait en scène un père et ses filles dans des situations intimes du quotidien.

Exemples

Eloïse Wagner, avocate au Barreau de Paris revient sur la présence des enfants sur internet et synthétise certains principes autour de la responsabilité des parents.

 

Première chaîne familiale francophone de Youtube, Studio Bubble Tea met en scène les jouets, surprises et challenges des petites filles tout en respectant leur rythme de vie.

 

« 72% des utilisateurs Instagram se décident à acheter quelque chose après l’avoir vu sur le réseau social ». Cabinet L2

Retour