2050 : 9 milliards d’individus, 66% d’urbains

15 mars 2018 - Carré Frais #150

2050 : 9 milliards d’individus, 66% d’urbains

#Villes intelligentes

Lyon, Nantes, Montpellier, Lille, Dijon et Issy-Les-Moulineaux : voilà le top 6 des villes les plus « smart » de l’hexagone. Le mot « Smart City » désigne ces villes qui se veulent intelligentes, connectées et optimisées pour le bien-être de leurs habitants. Un concept d’origine anglo-saxonne qui a intéressé en premier les mégalopoles asiatiques et qui repose sur 6 critères : économie intelligente, gouvernance durable, habitat intelligent, écocitoyenneté, mobilité intelligente et environnement durable. Ce projet inspire de nombreuses initiatives, car il contribue, selon le Président de la Métropole de Lyon, à faire naitre des solutions porteuses de croissance économique, de préservation des ressources naturelles et de qualité de vie. De nombreuses start-up bordelaises prennent le pli. Par exemple, Qucit mathématise la ville pour prédire les comportements humains. Une urgence en vue des 9 milliards d’individus qui recouvriront la planète Terre d’ici 2050.

#Villes nourricières

C’est parce que les villes s’expandent qu’il y a plus de bouches à nourrir ! En 2022, le marché de la Food Tech mondial pourrait atteindre 250 milliards de dollars. De nombreux acteurs tentent de redynamiser les centres-villes en couvrant des fermes urbaines. C’est le cas de la ville de Roubaix qui, après s’être engagée vers le zéro déchet, décide de lancer son projet « ville nourricière » basé sur l’agriculture locale. L’agriculture devient pour les citoyens, un moyen de préserver leurs espaces de vie, car la campagne en ville est devenue un besoin. Depuis 2012, deux chercheurs ont investi le toit de l’école AgroParisTech. Avec l’aide du Musée du Vivant et de l’Institut National de la Recherche Agronomique, ils ont transformé la terrasse de 800 mètres carrés en potager expérimental. A l’avenir pourquoi ne pas utiliser également les Rooftop farms comme nouveaux supports de communication. Alors qu’ils sont exploités aujourd’hui pour l’événementiel, ils pourraient être utiles pour sensibiliser les citoyens au bien manger.

#Villes sentimentales

Grâce aux évolutions en cours et à venir de nos paysages urbains, la ville tend à devenir un lieu d’épanouissement intellectuel et de proximité. Comme l’explique Laurent Vigneau, Directeur de l’Innovation Ville & Transport chez Artelia : « Plus on accède facilement aux nouvelles technologies et plus les villes grossissent, plus les gens ont besoin de se rapprocher physiquement ». On imagine alors que la ville se servira des technologies pour mettre les gens au cœur de ses préoccupations afin de créer une Smart City sentimentale. Avec les outils de l’Open data, on apprend beaucoup sur les façons de se déplacer, de se comporter et de se rencontrer. Les smart cities sentimentales de demain seront alors capables de répondre à ces attentes. Gardez-le pour vous, mais a priori en ville, l’entre-aide commence déjà : sur le site OpenStreetMap, les gens s’entraident pour créer des cartographies libres et gratuites en apportant des informations de géolocalisation afin de simplifier les déplacements de leurs voisins.

Exemples

22 000 participants de 165 pays se sont retrouvés à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie du 07 au 13 février dernier à l’occasion de la 9e édition du Forum urbain mondial.

Aurizone

Aurizone, premier GPS indoor dédié aux malvoyants, est né du désir de rendre l’architecture des villes plus accessible grâce au progrès de l’intelligence artificielle.

Intersection, une société new-yorkaise de publicité et d’aménagement des espaces publics, propose le concept de « responsive city » pour rendre la ville vraiment utile aux citoyens.

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