#La presse parlons-en

Une étude récente d’audience One Global révèle qu’en 2017, la presse a été lue au format numérique à 53% et en version papier à 47%. Deux mois après son lancement, le magazine Ebdo est déjà menacé de disparition, faute de ventes et de fonds trop limités pour poursuivre son activité. Mais cela ne traduit pas forcément l’abandon de l’imprimé. Beaucoup de pure players comme Médiapart avec La Revue du Crieur lancent, une déclinaison imprimée pour gagner en crédibilité et approfondir leur contenu. L’étude met aussi en avant le fait que le papier reste le support le plus optimal pour offrir une lecture rigoureuse et approfondie de l’information. La lecture papier vient enrichir l’immédiateté du web, un espace parfois sombre où prolifèrent de plus en plus les fake news.

#Fake news

D’après une grosse étude publiée dans le journal Science, les fausses informations ont 70% de chances de plus d’être retweetées que des faits avérés. Les fausses nouvelles politiques se répandent plus rapidement que tous les autres types de nouvelles comme les catastrophes naturelles. L’élection de Donald Trump en est une preuve. Le bilan annonce d’ailleurs 2000 mensonges de sa part en 365 jours pour l’année 2017…

Mais au fait c’est quoi une fake news ? Il s’agit d’inventer des nouvelles et de les diffuser volontairement sur les réseaux sociaux afin qu’elles fassent le tour du globe. A l’heure actuelle, avec une stratégie de lutte contre la désinformation, la Ministre de la Culture, sous la demande d’Emmanuelle Macron, a donné mardi dernier son feu vert au dépôt de la proposition de loi contre les fake news. Facebook souhaite également rejoindre le mouvement en rendant plus visibles les informations locales.

#L’heure de la sensibilisation

L’édition 2018 de la semaine de la presse et des médias dans l’école se déroule depuis le 19 et se poursuit jusqu’au 24 mars afin de répondre aux enjeux liés à l’Education aux Médias et à l’Information. A travers cette initiative portée par le CLEMI, des professionnels des médias (éditeurs de presse, journalistes…) proposent aux enseignants des interventions dans les classes. En parallèle et parce qu’il semble essentiel aujourd’hui de sensibiliser les plus jeunes aux fausses informations, une équipe de chercheurs de l’université de Cambridge a mis en ligne un jeu pour déconstruire les techniques de désinformation utilisées sur internet en se glissant dans la peau d’un créateur de fake news. Les médias doivent rétablir l’équilibre et retrouver de la crédibilité pour redonner l’envie aux gens de croire que ce qui est dit par les journalistes est vrai.

Exemples

L’Amesti a lancé au début du mois « Atelier Médiation et Critique », une plateforme collaborative pour lutter contre les fake news.

Gaël Hürlimann, rédacteur en chef des contenus numériques pour le journal Le Temps, présente, à travers une interview pour Ina global, ses prédictions concernant l’avenir de la presse pour 2018.

Thomas Huchon, journaliste du média SPICEE raconte pourquoi et comment il a piégé les complotistes à travers un documentaire sur le Sida.