Papi, Mamie, apprenez moi à être cool

5 avril 2018 - Carré Frais #152

Papi, Mamie, apprenez moi à être cool

#Nostalgie d’antan

Absorbés par nos écrans, nous évoluons aujourd’hui dans une ère digitale et connectée en nous demandant très certainement, comment faisaient nos ancêtres pour tisser facilement des liens sans les réseaux sociaux. Face à cette petite nostalgie, un retour aux sources semble s’imposer aujourd’hui comme une véritable attente dans l’espoir de retrouver du vrai, de la sincérité au cœur de nos interactions. C’est pourquoi, hissés au rang d’icônes, nos mamies des villes ou nos papis des champs continuent de s’imposer en 2018 comme de véritables influenceurs certifiés authentiques. On se souvient tous du «PIRATE !» prononcé en 1993 par les trois bigoudènes les plus célèbres autour d’une table en bois dans la saga Tipiak. Les stratèges du marketing l‘ont bien compris, ces charmantes petites dames font vendre et face à un manque de confiance notable de la part des consommateurs envers les marques alimentaires, la saga continue. Et ce n’est que le début de la mise en lumière de nos seniors fétiches.

#Retour en force

Face au vieillissement de la population : en 2050, un habitant sur trois sera âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005, les marques mettent alors en avant les seniors. En effet, il y a urgence quant à changer notre regard et notre perception de cette population dès aujourd’hui, car elle incarne de nombreux enjeux économiques et sociétaux pour les années à venir. Charal l’a compris et met en scène dans sa dernière pub des seniors avides de sensations fortes, en essayant de gommer peu à peu cette image de sexagénaire à la vie trop tranquille.

En termes de wording, même si de nombreuses enseignes comme le cordonnier « André » ou la chaîne de restaurants « Léon » nommaient leurs marques avec des prénoms portés par nos grands-parents, le retour se fait en force. Se dénonce celui qui n’est pas séduit par un burger chez Big Fernand ou un plat de crustacés à la table de Marius & Janette. Une petite nostalgie qui nous rassure en tant que consommateur à la recherche de bons produits.

#Dicte les codes

La tendance « influenceurs » revoit également ses codes. A l’instar des jeunes youtubeuses beauté, nos mamies chics prennent le pli et se postent devant la caméra pour s’adresser à une nouvelle cible laissée jadis en marge. Nicole Tonelle, 65 ans, par exemple, rassemble 30 000 abonnés autour de ses vidéos sur la thématique beauté. Françoise qui est à la tête de « Je ne suis pas une senior » aborde le troisième âge en séduisant 116 000 abonnés. Qui dit influence, dit également tapis rouge… qui devient grisonnant. Un mannequin comme Philippe Dumas, soixantenaire hipster, remue les réseaux sociaux lors de ses défilés. Tout comme Deshun Wang, 80 ans qui défile pour les plus grands couturiers du monde.

Les marques sont donc en phase d’adaptation avec cette nouvelle cible et elles doivent en cerner les modes de vie et de consommation. Le réseau social Quintonic, qui a pour mission d’aider les seniors à se rapprocher, réalise par exemple régulièrement des sondages afin de proposer à sa cible des offres cohérentes.

Exemples

Coca Cola

Nicolas Coster, octogénaire, revient après 10 ans d’absence et réincarne Monsieur Hadley en tant qu’égérie du nouveau film Coca-Cola Zéro.

Les Senioriales

New Compact accompagne la génération Senioriales et invente une nouvelle façon d’habiter et de vivre une retraite active et épanouie, sous le signe de la liberté et de l’innovation.

 

Paupiette

Paupiette réunit seniors et étudiants sur le temps du déjeuner, autour d’un bon petit plat concocté par mamie.

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